De Ahmed Gazali

Le Mouton et la Baleine

C’est une longue nuit sur l’instabilité de la mer. Une nuit blanche. C’est un huis clos aux allures de tragédie antique, à la lisière de deux mondes, entre toutes les frontières humaines, là, où les civilisations s’entrechoquent. Un cargo russe, de passage dans le détroit de Gibraltar, heurte une embarcation de clandestins marocains qui tentaient de rejoindre l’Europe. Les marins du Caucase repêcheront des cadavres et un survivant qui demeurera immobile sur le pont jusqu’au matin. À qui remettre ces corps ? Personne ne semble en vouloir. De longues et absurdes négociations auront lieu jusqu’au lever du soleil.

Texte
Ahmed Ghazali
Mise en scène
Jasmina Douieb
Scénographie et costumes
Natacha Belova
Lumières
Laurent Kaye
Création musicale
Catherine de Biasio
Aurélie Muller
Chorégraphie
Bérengère Bodin
Assistante à la mise en scène
Morena Prats
Régie Simon Borceux
Avec
Bhelly Bompolonga, Sandrine Bonjean,Adama Diakité, Jean-Claude Derudder, Soufian El Boubsi, Gernas Haj Shekhmous, Paul Kamisy, Takei Keita , Guillaume Kerbusch, Réhab Mehal,Nancy Thisse, Fabrice Rodriguez, Corentin Skwara, Benoit Van Dorslaer, Ibrahima Sory Sylla, Stalin Belak
Avec la participation de
Somita Sabeti
Photo
Michel Borremans
Geoffroy Tassenoy
Alexandra Boussiou
2013
Une coproduction
La Compagnie Entre Chiens et Loups
L’Atelier 210
Le Collectif Théâtre
Acceuil en résidence
Théâtre Océan Nord
Avec le soutien de
La Maison de la Culture de Tournai
L’Eden – Centre culturel Régional de Charleroi
En partenariat avec
L’ASBL Globe Aroma
La Ville de Bruxelles
Avec la participation
Du Centre des arts scéniques
Avec l’aide de
La Fédération Wallonie-Bruxelles — Service du Théâtre
La COCOF

Music

La lumière du Soleil

« Pour composer ce choeur de fantômes hantant le cimetière liquide où mouille le cargo, la metteuse en scène Jasmina Douieb a travaillé avec un groupe de primo-arrivants, musiciens et chanteurs venus d’ailleurs et soutenus par l’asbl Globe Aroma. Dans cette pièce sur l’exil, leur présence prend tout son sens, dépasse la fragilité inhérente à la démarche socio-culturelle, et donne à l’oeuvre une substance concrète et forte, surtout quand, dans la dernière minute du spectacle, leur regard soutient ardemment celui du public, un regard confrontant, insistant, muet mais l’air de dire : “Ce soir, nous sommes là, devant vous, et pas question cette fois, de faire l’autruche. »
(…)Au total, une quinzaine de comédiens et musiciens nous emportent dans cette traversée aux remous salutaires. »
Le Soir/ Catherine Makereel

« Ca vit tout le temps sur cette scène mouvante représentant le pont du navire. Ca chante, ça hurle, ça profère des horreurs mais aussi des vérités. Des vérités rares qui font surface, comme les baleines sortent de l’eau.
Le texte est riche tant il est proche de ces gens qui ne se ressemblent pas et tant il arrive aussi à prendre du recul en poétisant légèrement ces lourds instants.
Une belle réussite théâtrale sur toute la ligne. »
Demandez le programme/Samuel Bury